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La Grèce est au bord du gouffre nous dit-on, mais c’est le peuple qui en subit les conséquences.

Et en France, où en sommes-nous ?

On nous annonce déjà une nouvelle « réforme des retraites », le déremboursement de 600 médicaments supplémentaires, et des économies à trouver dans le budget de la sécu. Mais nous n’en doutons pas, ce n’est
que le début : se battre ou se résigner déterminera notre avenir.
Cette crise n’est pas notre crise, mais c’est nous qui la payons : en effet ces 25 dernières années, la part des salaires a baissé de 11 % par rapport au PIB.

Au début des années 1980, les salaires et les cotisations représentaient 78 % du PIB contre 67% actuellement. Or 11 points de baisse sur un PIB de 1.800 milliards, ce sont, rien que pour une seule année, près de 200 milliards d’euros qui sont allés dans les poches des plus riches et donc 200 milliards d’euros de perte sur les salaires, et c’est également un formidable manque à gagner pour les caisses sociales de la retraite et de la sécurité sociale !
Comment comprendre que le peuple travailleur se soit fait spolier de telles parts de salaires sans explosions sociales ? Il faut peut-être chercher un début d’explication dans le tournant opéré sous le gouvernement Mitterrand par Jacques Delors en 1982 avec la suppression de l’échelle mobile des salaires, dispositif basé sur la négociation permettant
d’indexer les salaires sur l’indice des prix et permettant de maintenir le pouvoir d’achat des salariés.
C’est en effet au début des années 1980 que commence le chômage de masse : prétexte tout trouvé pour demander un effort aux salariés pour le bien de l’économie nationale. De mauvaises langues diront que le chômage a été créé de toute pièce afin de constituer une armée de chômeurs, permettant de faire un chantage permanent aux salariés encore en poste.
Et c’est juste après les années 80 que les entreprises réalisent des bénéfices toujours plus importants, du fait des salaires économisés. Pour accroitre leurs bénéfices elles restructurent à tour de bras et délocalisent vers des pays à bas coût de main-d’oeuvre. Pour preuve que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour les capitalistes, il suffit de se souvenir que c’est en 1987 que naissait le CAC40, avec un indice 1000. Il cotait 6000 points il n’y a pas très longtemps. Une augmentation de 600%, comme quoi les sacrifices demandés aux salariés n’ont pas été perdus pour tout le monde.


À cela s’est ajouté la précarité, l’intérim, les petits boulots, le temps partiel. Devenu jetable, malléable, l’emploi est la seule variable d’ajustement des entreprises. Mais ce n’est jamais assez pour la bourse, il faut désormais cotiser plus et plus longtemps pour des retraites plus faibles, verser la contribution sociale généralisée (CSG) et des franchises médicales alors que les remboursements diminuent toujours. En effet tout recul devant les exigences des « marchés » entraine immédiatement d’autres exigences encore plus insoutenables.

 
Les banquiers et autres grands patrons nous ont bel et bien enfumés avec leur chantage sur le sauvetage de l’économie. C’est le peuple seul qui s’est serré la ceinture. Mais ceux là même qui ont organisé le vol de nos salaires commencent à s’en inquiéter. Il redoute que les gens se soulèvent contre le capitalisme et les marchés dont les profits deviennent indécents. C’est un combat vital, on le voit d’ores et déjà en Grèce. Le peuple grec va sans aucun doute nous frayer le chemin et nous montrer la voie de la résistance en jetant hors de la Grèce le FMI et l’Union Européenne.


De l’argent, il y en a, il suffit de confisquer les milliers de milliards d’euros qui ont été soustraits par les rapaces de la finance. Ce n’est pas aux peuples de payer la crise des trusts, des financiers et des banquiers.

 

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Tag(s) : #INFOS SYNDICALES
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