«Gérard Larcher a diminué de 30% ses indemnités, explique une collaboratrice, Et il ne fume pas : pas de problèmes de cigares comme Christian Blanc ! » On est rassuré… pour la santé du président du Sénat ! Mais pour le reste… Les ors de la République semblent mieux porter leur nom au Palais du Luxembourg qu’ailleurs. Les sénateurs y sont choyés : ils perçoivent une indemnité de 5 380 euros nets par mois à laquelle s’ajoute une seconde de 6 200 euros nets visant à « couvrir les frais inhérents à l'exercice » de la fonction. Ils disposent aussi d’une enveloppe (près de 7 500 euros bruts par mois) leur permettant d’employer jusqu’à trois assistants à temps plein. Viennent s'additionner quelques « menus avantages » (carte SNCF gratuite par exemple) et, dans la plupart des cas, des indemnités d’élu local.
Mais c’est le système de retraite de la chambre haute qui vaut vraiment son pesant d’or. Les sénateurs peuvent en effet cotiser double et donc tutoyer une retraite à taux plein en l’espace de deux à trois mandats seulement. Les caisses de retraites des sénateurs et du personnel ne fonctionnent pas seulement grâce aux cotisations. Les fruits du placement d’une véritable « petite cagnotte » dont dispose le Sénat entrent aussi en jeu. Ce confortable matelas s’élevait, fin 2009 à 1,29 milliard d’euros (581 millions pour la caisse des sénateurs et près de 713 millions pour celle du personnel). Et ce, malgré 300 000 euros de pertes — une peccadille — dues à cet « escroc » de Madoff !
Du côté du Sénat, on ne semble pas prêt à en faire cadeau à la communauté. On fait valoir que « ce système coûte 3,7 fois moins cher à l’Etat que le système de pension de la Fonction publique ». On explique aussi que le « non-maintien de la double cotisation est à l’étude », qu'il n'y a pour l'heure « pas de calendrier » mais qu'« une décision pourrait intervenir en automne ». Et surtout, on précise que les sénateurs profitent de leur retraite « pendant dix ans en moyenne contre dix-sept à dix-huit ans pour les Français “normaux” ». À quand, Eric Woerth, une prise en compte de la pénibilité du travail de sénateur ?
QUAND ON VOUS LE DISAIT QUE NOTRE PAUVRE PRESIDENT HURE ETAIT DANS LE BESOIN !!!!!