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La réforme des collectivités a bien du mal à faire l’unanimité. Dénoncée par la CGT comme une vaste entreprise de recentralisation, cette réforme voulue par Sarkozy et concoctée par Balladur a été adoptée par une très courte majorité mardi 8 juin dernier par l’Assemblée nationale.
Avec un écart de seulement 36 voix, la majorité gouvernementale est loin d’avoir fait le plein. Le scrutin s’annonce plus délicat encore fin juin au Sénat, puisque l’UMP n'y dispose pas de la majorité.
En raison de la crise et de la monté de la pauvreté, les 3 allocations universelles de solidarité versées par les départements, sont en très forte hausse : APA, RSA et PCH s’élèvent en effet à un coût estimé à près de 14 milliards € pour 2010. Avec la suppression de la taxe professionnelle et le gel des dépenses décidé par le gouvernement à hauteur de 50 milliards €, nous assistons à une dramatique dégradation de la situation des départements.
Nos collègues assistantes sociales en sont les premiers témoins, mais également les premières victimes et leurs conditions de travail ne pourront que se détériorer faute de financement.
L’Etat, dans de telles conditions, se doit de prendre en charge ces allocations de solidarité.
