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BOGNY-SUR-MEUSE (Ardennes). Le couperet est tombé. Le plan de reprise d'Arden Vérins n'ayant pas été validé, la Seroma est définitivement liquidée. Avec 19 suppressions d'emplois à la clé.


LE plan de cession proposé par le directeur général d'Arden Vérins, Arnaud Surply, pour sauver la société Seroma, a été rejeté par le tribunal de commerce de Sedan.
Du coup, les dix-neuf salariés encore en poste dans cette PME implantée à Bogny-sur-Meuse, fondée en 1962 et spécialisée dans l'usinage en commande numérique et traditionnel, l'outillage et la mécano-soudure, se retrouvent tous sur le carreau.
Ils ont d'ailleurs vécu hier, sans le savoir, leur dernière journée de travail sur la zone d'activités de Braux. Et ils se retrouvent tous ce matin licenciés pour motif économique.

« On tombe de haut »


Dans leurs attendus, les juges consulaires ont estimé que le prix de l'offre de reprise fixé par le repreneur à seulement 15 000 euros était « très largement insuffisant tant en ce qui concerne les actifs incorporels que les actifs mobiliers et les stocks ».
Ils ont aussi motivé leur décision par le fait que la cession de l'entreprise de la Vallée de la Meuse devait aussi permettre d'apurer le passif et d'assurer le maintien d'activités susceptibles d'exploitation autonome et de tout ou partie des emplois qui y sont attachés.
L'ancienne filiale de Lenoir-et-Mernier, qui aura survécu quasiment 34 mois, n'a en revanche pas évité la disparition.
Au grand dam du personnel encore présent dans l'entreprise hier et qui avait même organisé un barbecue dans l'enceinte des locaux.
Sébastien Lefort, représentant du personnel dans le cadre de la procédure judiciaire, témoigne de l'étonnement général : « Nous venons d'apprendre la mauvaise nouvelle. Je ne m'attendais pas du tout à ça. On est littéralement abasourdis par cette décision car on pensait vraiment que le projet de M. Surply était viable. On tombe donc de haut. J'ai entendu dire que le procureur ou son substitut ainsi que l'industriel repreneur feraient appel de cette décision. Mais, en attendant, tout le monde se retrouve dehors. C'est vraiment une très mauvaise surprise car beaucoup s'étaient faits à l'idée de continuer sous la nouvelle dénomination Arden Seroma. Et demain (ce matin, NDLR), on n'a même plus lieu de travailler. C'est tout de même une situation effarante. »
Son collègue Alain Bohemitz reste lui aussi pantois. « Tout l'effectif de la boîte est abattu. On accuse le coup en ayant l'impression d'avoir été manipulés. Mettre 19 personnes au chômage alors qu'un projet structuré semblait exister, c'est quelque chose de totalement inattendu. On a du mal à comprendre. »
Le personnel a d'ores et déjà rendez-vous le 8 novembre prochain avec l'administrateur judiciaire pour les modalités de licenciement. Un couperet dont ils ont déjà du mal à se remettre…


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Tag(s) : #LES ARDENNES EN DETRESSE
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