Après la crise sanitaire, tous les commentateurs annoncent une crise économique et sociale d’ampleur, avec son cortège de chômeurs, bénéficiaires du RSA, dettes de loyers, aides alimentaires…
Bref ! Pas le moment pour les services sociaux de réduire la voilure….sauf au Conseil Départemental des Ardennes, qui va fermer la Maison des Solidarité de Villers-Semeuse.
Cette structure regroupe une dizaine d’agent (Assistantes sociales, administratifs, éducateur de jeunes enfants, puéricultrice, agent d’accueil). Ce bâtiment, bien que vieillissant reste adapté et calibré à l’équipe et au territoire.
Un management inquiétant et tellement révélateur d’un manque de vision
En quelques semaines, les agents ont reçu de la Direction Solidarités Reussite au moins 3 mails différents, sans ordre du jour :
- Dans le 1er mail, ils étaient invités à une réunion d’échange - réunion qui n’a pas eu lieu
- Dans le 2ème mail : réunion d’information avec présence obligatoire sur site - réunion qui n’a pas eu lieu
- Dernier mail : tous les professionnels étaient convoqués à la Direction Solidarités Ressources vendredi 6 novembre, pour entendre le Directeur et la Responsable de Territoire leur annoncer la fermeture de la MDS.
- Pourquoi ? Personne n’a compris : aucun chiffre, aucun indicateur. La logique semble uniquement comptable et/ou politique, le CD étant propriétaire du bâtiment. Monsieur le Maire de Villers, par ailleurs Conseiller Départemental est sans doute plus informé…
- Quand ? Courant 2021. Potentiellement dans 2 mois donc.
- Pour les Usagers ? Rien ! Aucune perspective, aucune vision.
- Pour les agents ? Un redéploiement ! Comprenne qui pourra. S’agit-t-il de transférer toute l’équipe sur un autre site (DIRE) ou répartir les agents : qui à Ferroul, Meyrac ou Centre Ville ?
Les agents sont repartis sans calendrier ni méthode. Insécurisant au possible !
Et dire que la collectivité explique vouloir prévenir les Risques Psycho-Sociaux ! Voila sans doute en pratique la nouvelle démarche managériale initiée par la DGSD.
Cette décision brutale et arbitraire, sans concertation, ni avec les agents, ni le CHS-CT, ni les Organisations syndicales illustre le dialogue social de sourd au CD.